Malkhoubii / Marchubi
Texte intégral
1Ptolémée (G. IV, 2, 4, Müller p. 604) fait état de Malkhoubii, qu’il qualifie de montagnards, en Maurétanie césarienne, en bordure maritime, entre les Salassii* et l’Ampsaga*, fleuve qui limite à l’est la Césarienne (IV, 2, 1, p. 592). Or une inscription (CIL, VIII, 19 923 = ILAlg., II, 1, 3411) trouvée à El-Ma el-Abiod, à 25 km au S.-E. d’El-Milia, c’est-à-dire sur le territoire cirtéen (St. Gsell, Atl. Arch. Alg., 8, no 139), mentionne un préfet de la tribu des Salas[. Comme ces derniers, les Malkhoubii ont pu fréquenter, au moins saisonnièrement, les djebels s’élevant de part et d’autre de l’oued el-Kebir du Constantinois, fleuve qui séparait la Césarienne de l’Afrique, puis, à partir de circa 198 de notre ère, de la Numidie. Cette hypothèse rendrait compte de ce que Pline l’Ancien (V, 30) compte les Marchubi (dont le nom est très probablement une variante de celui des Malkhoubii) parmi les grandes tribus de l’Africa. On rapprochera aussi, mais plus hypothétiquement, les montagnards Malkhoubii du Macubius mons de Corippus (Ioh., II, 72), apparemment fort élevé et implicitement comparé à l’Atlas, si du moins la Johannide, suivant la tradition illustrée par les Punica (cf. III, 231-324) de Silius Italicus, a donné plus d’ampleur épique que d’exactitude historique à l’évocation de la coalition suscitée par Antalas.
Pour citer cet article
Référence papier
J. Desanges, « Malkhoubii / Marchubi », Encyclopédie berbère, 30 | 2010, 4543.
Référence électronique
J. Desanges, « Malkhoubii / Marchubi », Encyclopédie berbère [En ligne], 30 | 2010, document M28, mis en ligne le 22 septembre 2020, consulté le 19 avril 2024. URL : http://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/439 ; DOI : https://doi.org/10.4000/encyclopedieberbere.439
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