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Moyen Âge
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Editor's notes

Sur l’analyse linguistique du nom Madɣis/Madɣes, voir la note linguistique complémentaire de S. Chaker sous la notice « Medracen ».

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  • 1 Ndlr : Il est assez probable que la forme berbère correcte est Zaǧǧig (= « fleur ») et que la lectu (...)

1Selon Ibn Khaldun, qui rapporte ce qu’a écrit Ibn Hazm dans son livre Collection des généalogies à propos de la descendance des Berbères Zenata, Madghis serait le fils de Berr. Les Botr, descendants de Madghis el-Abter, forment quatre grandes familles : les Addaça, les Nefouça, les Darisa et les enfants de Loua l’aîné. Ces branches ont pour souche commune Zahhik ou Zeddjik1, fils de Madghis. Toujours dans le même livre, il est rapporté plus loin que Youssof El Ouerrac lui avait donné une autre généalogie : « Chana me dit-il, est le même que Djana, fils de Yahya, fils de Soulat, fils d’Ourçak, fils de Dari, fils de Chacfoun, fils de Bendouad, fils d’Imla, fils de Madghis, fils de Herek, fils de Herçak, fils de Guerad, fils de Mazigh, fils d’Herak, fils de Herik, fils de Bedian, fils de Kenan (Canaan) fils de Ham ». D’après cette liste, Madghis ne descend pas de Berr. Et Ibn Khaldun de conclure que les Botr, descendants de Madghis el-Abter, n’appartiennent pas à la race berbère. Ibn Khaldoun démontre plus loin que cette assertion est fausse et fabriquée après coup. Il rapporte que selon Abou Mohammed Ibn Qoteïba, les Zenata avaient pour ancêtre Djalout (Goliath). Il affirme que Zenata est le même terme pour désigner Chana, fils de Yahya, fils de Daris, fils de Djalout, lequel est la même personne que Ouennour, fils de Herbil, fils de Djedidan, fils de Djaloud, fils de Redilan, fils de Haci, fils de Bad, fils de Zeddik, fils de Madghis el-Abter, fils de Caïs, fils de Ghailan. Une troisième tradition fait de Sefek ou Sofk, le père de tous les Berbères. Les généalogistes berbères comme Sabeq Ibn Soleyman el-Matmati, Hani ibn Masdour el Koumi et Kehlan Ibn Abi Loua donnent des leçons à peu près identiques. Ils affirment que Madghis, fils de Berr, épousa Amlel, fille de Ouatas Ibn Medjdel Ibn Ghomar et qu’il eut d’elle un fils surnommé Zahhik ou Zeddjik ibn Madghis, duquel toutes les tribus tirent leur origine.

2Il est évident que les généalogies s’appuient sur des traditions orales répétées de générations en générations et qu’elles sont déformées au fur et à mesure de leur transmission. Par ailleurs, les progrès de l’archéologie démontent facilement ces mécanismes fabriqués pour des besoins de reconnaissance. Le monument du Medracen*, qui rappelle le nom de Madghis, l’ancêtre des Botr, aurait été construit vers le IIIe siècle avant l’ère chrétienne. Il est évident qu’il manque des chaînons dans la généalogie, ce qui ne permet pas de remonter aussi haut dans le temps.

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Notes

1 Ndlr : Il est assez probable que la forme berbère correcte est Zaǧǧig (= « fleur ») et que la lecture « Zahhik » doit provenir d’un problème matériel dans les manuscrits arabes (oubli/effacement d’un point souscrit qui amène à confondre /ǧ/ et /ḥ/).

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References

Bibliographical reference

A. Khelifa, “Madghis ou Madghès”Encyclopédie berbère, 30 | 2010, 4482-4483.

Electronic reference

A. Khelifa, “Madghis ou Madghès”Encyclopédie berbère [Online], 30 | 2010, document M11, Online since 17 September 2020, connection on 28 March 2024. URL: http://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/404; DOI: https://doi.org/10.4000/encyclopedieberbere.404

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A. Khelifa

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