Laronde A., Cyrène et la Libye hellénistique. Libykai historiai, Paris, 1987.
Nigize
Full text
1La Table de Peutinger (segm. VIII, 3) mentionne des Nigize G(a)etuli au nord des monts d’où un fleuve anonyme gagne le fond d’une vaste baie marine, ou lacus Tritonis, à Bérénice, actuellement Benghazi (ibid.. VIII, 4 : il s’agit peut-être de la sebkha es-Selmani, cf. Laronde, p. 386-389 et fig. 138-140). L’existence d’un fleuve (qui plus est, poissonneux) se jetant dans la mer à Bérénice ou dans ses environs, bien qu’attestée par divers auteurs (pseudo-Scylax, 108, in GGM, I : 84 : ποταμòς ‘Eϰϰειός, peut-être pour ἐγχέλειος, « rivière aux anguilles », cf. Athénée ; Strabon, XVII, 3, 20, C836 ; Lucain, IX, 355 ; Ptolémée, G. IV, 4, 3, Müller : 666 : embouchure à mi-chemin de Bérénice et d’Arsinoë ; Athénée, II, 84, 71b : sur ses poissons), est considérée avec un certain scepticisme par A. Laronde (p. 389), qui y verrait plutôt des eaux souterraines. Surtout on imagine mal de quels monts situés dans l’hinterland de Benghazi et vers le sud, semble-t-il, il pouvait provenir. En tout cas, les Nigize sont, avec les Gnade (cf. toutefois, pour une autre hypothèse au sujet de ces derniers, G51. Gindanes), signalés par la Table au nord de ces monts énigmatiques, les plus orientaux des Gétules dont nous ayons connaissance.
References
Bibliographical reference
Jehan Desanges, “Nigize”, Encyclopédie berbère, 34 | 2012, 5553-5554.
Electronic reference
Jehan Desanges, “Nigize”, Encyclopédie berbère [Online], 34 | 2012, document N57, Online since 15 December 2020, connection on 29 March 2024. URL: http://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/2741; DOI: https://doi.org/10.4000/encyclopedieberbere.2741
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